Madres paralelas, Le Diable n’existe pas, La Pièce rapportée et La Fièvre de Petrov : de quoi vous donner envie de vous réfugier dans la chaleur une salle obscure en ce premier jour de décembre.
Femmes au bord de la crise de mère
On n’en voudra jamais à Pedro Almodovar de nous faire pleurer. D’ailleurs, une fois encore, avec Madres paralelas, on plonge avec délice dans un récit coloré, jalonné de sentiments extrêmes, de rebondissements énormes et de femmes au bord de la crise de nerfs. Au bord de la crise de mère, plutôt, puisqu’il a pour héroïnes deux femmes qui accouchent seules, le même jour, et dont les bébés sont échangés à l’hôpital…
Précisément, ce sont elles, les deux « mères parallèles » du titre : Janis, quadragénaire célibattante (resplendissante Penélope Cruz), et Ana, adolescente elle-même en mal de mère (Milena Smit, nouvelle venue opalescente). Narrée façon telenovela stylée, l’histoire croisée de leurs destins bouleversés confirme deux des grandes qualités du cinéaste espagnol. Primo, nul ne sait magnifier les femmes (et les actrices) comme lui. Secundo, peu parviennent à questionner les notions d’identité et de transmission avec une telle[…]