Avec Un monde plus sale que moi, l’autrice raconte le chemin de rébellion des jeunes femmes qui ont découvert les relations hétérosexuelles et mené leur éducation sentimentale en plein bouillonnement #MeToo. Incisif, tout comme ses tweets qui – dans un tout autre registre – font rigoler 54 000 abonné·es.
Avec @Charliemedusa, on est souvent à l’intersection de l’humour du monde de l’édition et du féminisme. “je viens de commencer un manuscrit écrit par un homme et la première mention des seins d’une femme (‘poitrine naissante’) n’arrive que page 11 ??? mais que se passe-t-il ?? quelle endurance ?? quelle vision ?? quelle ténacité ?? quelle patience ?? est-ce cela le surhomme ??” D’autres fois encore, le tweet a pour décor un wagon de métro : “dans le métro un bébé était terrorisé par le chien d’une dame il a trouvé une solution : s’aveugler avec son livre Winnie l’Ourson pour prétendre que le chien n’existait pas. moi aussi je fais ça avec l’URSSAF et mes souvenirs de lycée petit cœur. continue comme ça. tu iras loin.” Presque quotidiennement, il s’agira de twitter une vibrante déclaration d’amour à sa moitié. “je me suis réveillée dans le lit vaste et froid comme dans le désert de Gobi. ma femme est partie au front (en déplacement professionnel). elle reviendra dans mille jours et mille nuits (vendredi). je ne l’ai pas vue depuis le début des temps (hier soir). ceci est mon histoire.”
Ses 54 000 abonné·es sur X se marrent des bons mots et des petites histoires de celle qui s’affiche “ambassadrice du kitsch lesbien, grenouille honorifique, dame éditrice, écrivaine comblée, influenceuse RATP, pratique le jeu de mots à des fins thérapeutiques” et évoque de temps à autre, par souci de représentativité, son autisme. Mais @Charliemedusa est surtout à la ville Capucine Delattre, autrice d’Un monde plus sale que moi, un roman publié en août dernier aux éditions La Ville brûle et recommandé par la très prescriptrice Victoire Tuaillon. “Quel livre ! Quel style, quelle intelligence !” avait tweeté la[…]