Parmi les 30 ouvrages sélectionnés en juillet, le jury a choisi de désigner cinq romans finalistes dont le point commun est de tendre un miroir au passé.
Pour la vingtième édition du Prix du Roman Fnac, les 400 libraires et 400 adhérent·es de la Fnac ont sélectionné cinq romans finalistes dont le point commun est d’explorer le passé, qu’il s’agisse d’histoires familiales ou de l’Histoire avec un grand H. Avant l’annonce du lauréat·e le 8 septembre, Causette, partenaire du Prix, vous présente cette sélection de haute qualité.
Les enfants endormis, d’Anthony Passeron (Globe)
Un roman de filiation où écrire et enquêter vont de pair. Né en 1983, Anthony Passeron décide d’interroger dans cet ouvrage, un passé familial dans l’arrière-pays niçois. Quarante ans après la mort de son oncle Désiré, le romancier cherche à rétablir la vérité sur ce parent ignoré. En plein coeur des Trente Glorieuses, il relie deux histoires : celle de l’arrivée du sida dans une famille d’une bourgade reculée – la sienne – et celle de la progression d’une épidémie encore inconnue dans les hôpitaux, au creux des années 70-80.
Les gens de Bilbao naissent où ils veulent, Maria Larrea (Grasset)
Voici l’histoire de la narratrice, Maria Larrea, née en 1979, qui reconstitue les pièces détachées du puzzle de sa mémoire familiale et nous emporte dans l’Espagne des années 50, dans un récit encore plus chevaleresque que le rêve. Outre l’histoire de ses parents abandonnés à la naissance, l’autrice révèle mensonges et filiation trompeuse. Une jolie immersion dans l’Espagne traditionnelle, jumelée à la quête de soi. C’est la première œuvre d’une écrivaine naissante, qui vient d’une formation de cinéma à la Fémis.
Faire bientôt éclater la terre, de Karl Marlantes (Calman Levy)
L’auteur, Karl Marlantes, qui a déjà reçu le Washington State Book Award pour Matterhorn (2009) entré en septième position de la liste des best-sellers du New York Times dès sa publication, revient en force. Cet ancien lieutenant des marines débite au début du vingtième siècle l’histoire d’une fratrie finlandaise fuyant l’oppression russe. Au fil du temps, entre tumultes amoureux, adversité et rêves déchus, les protagonistes poursuivent leur quête individuelle pour une vie meilleure.
Qui se souviendra de Phily-Jo, de Marcus Malte (Zulma)
Une poursuite de vérité sur la mort violente d’un inventeur génial, Phily-Jo, accompagnée d’une certaine dose de sarcasme maîtrisé par le romancier Marcus Malte, né en 1967. Héritier·ères et disciples de Phily-Jo se risquent à une enquête sur la vérité, qui les mènera au sud des États-Unis et de ses vastes étendues champêtres mais aussi aux prémisses des couloirs de la mort.
Sa préférée, de Sarah Jollien-Fardel (Sabine Wespieser)
Un roman intimiste sur l’appartenance et la filiation, où la protagoniste, Jeanne, reviendra vers son passé douloureux. L’histoire se déroule dans les Alpes Valaisannes. La journaliste Sarah Jollien-Fardel, née en 1971 en Suisse, y raconte la rage d’oublier et de vivre pleinement son existence.
Au sein de ces ouvrages se trouve le futur Prix du Roman Fnac 2022. Le/La lauréat·e sera annoncé·e lors d’une cérémonie qui se tiendra le jeudi 8 septembre, au Théâtre du Châtelet à Paris. En l’espace de vingt ans, neuf femmes – dont Adeline Dieudonné pour La Vraie Vie en 2018 et Julie Bonnie pour Chambre 2 en 2013 – ont gagné, soit près de la moitié des lauréat·es de ce Prix.
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