Elle nous raconte des histoires, mais des histoires vraies. Harcèlement sexiste, homophobie, crise écologique… Avec son style « électro-réaliste », Suzane fait danser les foules tout en se faisant le porte-voix de l’époque et de ses colères. Rencontre.
Causette : Depuis deux ans que l’on parle du « #MeToo de la musique », voyez-vous une vraie évolution dans l’industrie musicale ?
Suzane : C’est le début de ma carrière, donc ça ne fait pas des années que je côtoie ce milieu, mais peut-être assez quand même pour dire que je suis heureuse de voir qu’il y a une prise de position de la part des femmes et qu’il y a des initiatives comme Music Too France, qui vont au bout des choses. Habituellement, quand des femmes sont agressées, peu importe le degré de l’agression, elles sont un peu seules avec ça. Là, on peut aller jusqu’au bout, c’est-à-dire jusqu’à la justice, car les témoignages de victimes sont rassemblés.
Être une femme artiste, c’est encore un sujet ?
Suzane : Je crois, oui. Quand une[…]