Causette est partenaire du podcast Quoi de meuf. Cette semaine, les journalistes Clémentine Gallot et Pauline Verduzier explorent la série américaine Euphoria de Sam Levinson dont la saison 2, diffusée depuis le 10 janvier sur OCS, fait autant l’unanimité qu’elle n’en finit plus de faire polémique.
« Peut-on, ou non, critiquer cette série unanimement louée ? » Dès les premières minutes, les journalistes, Clémentine Gallot et Pauline Verduzier, posent le cadre. Elles décortiquent le phénomène Euphoria, dont la deuxième saison – diffusée depuis le 10 janvier sur OCS – bat des records d’audience au point de se retrouver chaque semaine en trending topic sur Twitter. La série américaine de Sam Levinson, portée par l’actrice Zendaya, met en scène une bande d’adolescent·es dans une banlieue résidentielle nord-américaine. Si vous n’êtes pas au fait avec la série, ne vous fiez pas aux apparences, Euphoria n’est pas une teen série comme les autres.
On est bien loin des amourettes et des paillettes à la 90210 Beverly Hills. Clémentine Gallot avertit d’ailleurs en préambule, il est ici question de santé mentale, de dépression, de dépendance affective, de violences sexuelles et d’addiction aux drogues dures. Tout ceci à profusion et continuellement dans la surenchère. Pour les deux journalistes, Sam Levinson pose un regard assez pessimiste sur une adolescence à fleur de peau, ce qui fait d’Euphoria une série aussi sombre et brutale que poétique. « On passe finalement assez peu de temps sur les bancs du lycée et beaucoup en soirée, la tête dans les toilettes et dans leur trauma », résume Clémentine Gallot.
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Hypersexualisation des corps féminins
Les journalistes s’intéressent également aux travers que rencontre la série – et qui font d’ailleurs polémique. Elles analysent ainsi l’hypersexualisation des personnages féminins qui est omniprésente dans la série. L’un d’entre eux en particulier est constamment érigé en objet de fantasme. Celui de Cassie, joué par Sydney Sweeney. « Internet est obsédé par les seins de cette jeune actrice qui sont très souvent montrés en gros plan, indique Clémentine Gallot. C’est problématique. » D’autant plus que les personnages sont censés avoir 16–17 ans.
Dans une discussion d’une vingtaine de minutes, Pauline Verduzier et Clémentine Gallot partagent leurs avis et ressentis. Pour Clémentine Gallot, Euphoria est une « très belle série qui oscille constamment entre réalisme et scène de rêves ». Pour son acolyte, Pauline Verduzier, « la série n’est pas du tout une chronique sociale mais une peinture outrancière d’une bande plutôt décadente ». À vous désormais de vous faire votre propre opinion sur la question.
Euphoria, de Sam Levinson. Saison 2 en cours de diffusion sur OCS.