Bonne nouvelle. Emma de Caunes réalise pour Canal+ une minisérie : 9 Meufs dépeint avec humour et poésie des tranches de vie de femmes. Au casting, que des perles : Aïssa Maïga, Mademoiselle Agnès, Sarah Suco, Solène Rigot, Faustine Koziel, François Berléand et Philippe Katerine. À partir de ce 15 février !
Causette : Les livres marquants de la « bibliothèque » de vos parents ?
Emma de Caunes : San-Antonio, Desproges, Colette, Stevenson et les albums de Reiser.
Les lieux de votre enfance ?
E. D. C. : La Bretagne, la côte basque et Trouville…
Avec qui aimeriez-vous entretenir une longue correspondance et pourquoi ?
E. D. C. : Albert Camus. Celle qu’il a entretenue avec Maria Casarès est la plus belle que je connaisse. Un échange écrit immense, fluvial, au lyrisme et à l’érotisme absolus.
Que faites-vous dans vos périodes de dépression ?
E. D. C. : Je ne suis pas de nature dépressive, mais si j’ai un coup de mou, je cuisine énormément et je regarde des films à la pelle.
Que faites-vous dans vos périodes d’excitation ?
E. D. C. : L’amour. Plusieurs fois par jour.
Votre remède contre la folie ?
E. D. C. : Il n’y a pas de grand esprit sans un grain de folie !
Vous créez votre maison d’édition. Qui publiez-vous ?
E. D. C. : Des musiciens, que je connais pour la plupart. Pour le témoignage de leurs fabuleuses aventures.
Vous tenez salon. Qui invitez-vous ?
E. D. C. : Bruce Springsteen, Mademoiselle Agnès, le dalaï-lama, Virginie Despentes, les Marx Brothers, Jane Fonda et mon chien, Chico.
Le secret d’un couple qui fonctionne ?
E. D. C. : Confiance, respect et une bonne dose d’humour.
Si vous aviez une seule question à poser à Freud ?
E. D. C. : Un numéro de dealer à faire tourner ?
LA chose indispensable à votre liberté ?
E. D. C. : Pouvoir écouter de la musique à toute heure du jour et de la nuit.
Le deuil dont vous ne vous remettrez jamais ?
E. D. C. : Je ne me remets pas des deuils. Je vis avec.
À quoi reconnaît-on un ami ?
E. D. C. : À sa loyauté.
Quel est le comble du snobisme ?
E. D. C. : Comme dirait Gainsbourg : « Le snobisme, c’est une bulle de champagne qui hésite entre le rot et le pet. » Et je suis bien de cet avis.
Qu’est-ce qui occupe vos pensées « nuit et jour » ?
E. D. C. : La série que je viens de réaliser avec des actrices fabuleuses.
Vous démarrez un journal intime. Quelle en est la première phrase ?
E. D. C. : « Cher journal intime, je t’écris dans l’espoir que personne d’autre que moi ne te lise. Comme ça, je vais sacrément me lâcher. »