white and red exit sign
(©Cory Mogk)

Série “Aime-​moi vrai” – Quand Aurélie trouve l’amour à l’hôpital

“Aime-​moi vrai” – Épisode 5

Plus de dix ans après le lan­ce­ment de Tinder, entre deux swipes à droite et à gauche, fatigue et las­si­tude s’emparent de plus en plus des utilisateur·trices des appli­ca­tions de ren­contre. Celles et ceux qui ont réus­si à trou­ver l’amour dans la vraie vie se livrent dans cette nou­velle série. Dans ce cin­quième épi­sode de notre série, Aurélie, 45 ans, nous raconte com­ment elle est tom­bée amou­reuse de Rémy, après l’avoir ren­con­tré en 2018 au Grau-​du-​Roi (Gard), dans une uni­té spé­cia­li­sée pour le sui­vi des mala­dies métaboliques.

En 2018, je suis hos­pi­ta­li­sé deux semaines au Grau-​du-​Roi (Gard), dans une uni­té spé­cia­li­sée dans l’éducation thé­ra­peu­tique pour le sui­vi des mala­dies méta­bo­liques. Je suis dia­bé­tique et en sur­poids. J’assiste à des ate­liers, des cours pour gérer les émo­tions, l’alimentation, le sui­vi des mala­dies méta­bo­liques et je reprends une acti­vi­té phy­sique. Dans mon groupe se trouvent douze per­sonnes. Mais seule­ment quatre ont moins de 50 ans. Pendant la pre­mière semaine, je ne fais pas trop atten­tion aux autres. Je suis fati­guée, en burn-​out et je trouve que c’est l’occasion par­faite de se cou­per du monde.

Petit à petit, Rémy, un autre patient, se rap­proche de moi, comme nous avons pas mal d’ateliers en com­mun. Je le trouve doux, gen­til et sou­riant. Il est atten­tion­né et très ouvert, l’inverse de moi pen­dant le séjour. Il me pro­pose fina­le­ment un café, auquel se joint « Frisettes », une mamie de notre groupe, ce qui nous fait rire. Mais c’est mal­heu­reu­se­ment déjà la fin de ma deuxième semaine. Nous échan­geons alors nos numé­ros. Le jour de mon départ, je ne suis pas encore arri­vée à ma voi­ture que je reçois un mes­sage de sa part. Le pre­mier d’une longue série. Nous nous appe­lons éga­le­ment beau­coup. Pendant plu­sieurs semaines, nous fai­sons connais­sance et nous nous racon­tons nos vies. Moi depuis Mende, en Lozère, lui depuis Nîmes, dans le Gard. Je dois me rendre dans sa ville pour un concert d’Indochine, pen­dant l’été. Mais je craque avant : je pose un après-​midi début juillet pour le rejoindre. À mon arri­vée, il m’embrasse. Il me fait ensuite visi­ter sa ville, qu’il redé­couvre à tra­vers mes yeux. Étant pas­sion­née par le patri­moine, je le fais entrer dans toutes les églises et les monu­ments nîmois. Il me tient la main pen­dant toute la balade. Quelques jours plus tard, après le concert, je le ramène chez moi en Lozère pour le week-​end. Il reste fina­le­ment une semaine. Nous nous ins­tal­lons défi­ni­ti­ve­ment ensemble fin août dans ma ville, où il trouve un emploi rapi­de­ment. Mais je pars fina­le­ment à Millau, dans l’Aveyron, pour un nou­veau tra­vail. Nous nous voyons tous les week-​ends. Nous déci­dons de nous marier en février 2020, un peu sur un coup de tête.

Après le pre­mier confi­ne­ment, que nous avons pu pas­ser ensemble, nous avons déci­dé de nous réins­tal­ler ensemble. J’ai trou­vé un nou­veau tra­vail, cette fois dans les Deux-​Sèvres. Rémy a réus­si à être muté dans le dépar­te­ment au début de l’automne 2020. À ma grande sur­prise, tout s’est mis en place avec beau­coup de flui­di­té et de faci­li­té. Je pense que vu nos âges, 45 ans pour moi, 43 ans pour lui, nous n’hésitons pas et nous savons ce que nous vou­lons ou non. Cela va faire quatre ans, et nous sommes très heu­reux ensemble !

Partager
Articles liés