De plus en plus d’hommes semblent ne plus hésiter à recourir à la vasectomie. Dans l’idée de ne plus laisser aux femmes la lourde charge de la contraception et de prendre enfin leurs responsabilités, ont expliqué cinq d’entre eux à Causette. Tous souhaitent démystifier cet acte et assurent qu’il ne transforme en rien leur vie intime.
En France, entre 2010 et 2022, le nombre de vasectomies a été multiplié par quinze, passant de 1940 à 30288, rapporte une récente étude menée par l’Assurance-maladie et l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).
De plus en plus d’hommes semblent donc ne plus hésiter à recourir à cette forme de stérilisation, considérée comme définitive et consistant à bloquer les spermatozoïdes via une ligature des canaux qui les transportent depuis les testicules. Dans l’idée de ne plus laisser aux femmes la lourde charge de la contraception et de prendre enfin leurs responsabilités, comme l’ont expliqué cinq d’entre eux à Causette.
Tous souhaitent démystifier cet acte et assurent qu’il ne transforme en rien leur vie intime. Car si la hausse des vasectomies est impressionnante, leur fréquence reste encore faible : environ 0,15 % des hommes concernés ont fait ce choix en 2022. “C’est un acte banal, on devrait être plus d’hommes à le faire. Il faut en parler”, assure l’un des interviewés. Voici leurs témoignages.
Kévin, opéré à 42 ans, en 2022
“J’ai rencontré ma compagne il y a très longtemps, aux débuts des années 2000. À l’époque, on a d’abord utilisé le préservatif, puis elle s’est mise à la pilule. Après la naissance de nos deux enfants, ma femme est passée au DIU au cuivre [stérilet, ndlr] pendant une quinzaine d’années. Mais au moment de le renouveler pour la deuxième fois, on en a discuté : je pensais naïvement que le stérilet était une contraception facile et non contraignante, qui permettait d’éviter de prendre des hormones. C’est, en tout cas, ce qu’elle m’avait expliqué à l’époque. Mais elle m’a révélé que cela rendait les règles plus abondantes et[…]