Si, pour une mère, boire de l’alcool pendant sa grossesse constitue un risque fondamental pour le fœtus, des études attestent que la consommation par le père avant même la conception de l’embryon peut aussi être dangereuse.
“Zéro alcool pendant la grossesse“. Le message est clair, concis et uniquement réservé aux femmes enceintes. Depuis la mise au jour du syndrome d’alcoolisation fœtale en 1968 par un pédiatre français, la majorité des études et des recommandations de santé publique se sont orientées vers les futures mères, jugées seules responsables de cette pathologie, les hommes étant de leur côté épargnés. Selon la documentation existante, la consommation de boissons alcoolisées par les femmes enceintes peut provoquer un syndrome d’alcoolisation fœtale (SAF) ou un ensemble des troubles causés par l’alcoolisation fœtale (Etcaf), engendrant chez l’enfant des retards de croissance, des malformations du crâne et du visage, ou encore des déficiences neurologiques.
Pourtant, une récente étude apporte de nouvelles informations. Des chercheur·euses de l’université A & M du Texas ont démontré que l’exposition du père à l’alcool avant la conception de l’embryon était également associée à un risque accru de SAF. “Nous avons constaté que les expositions[…]