La réalisatrice aux manettes du podcast Colette se confesse – sous le pseudo Colette William – nous invite à plonger en immersion dans une histoire érotique. Et « d’imaginer faire des choses auxquelles on n’avait pas pensé avant. »…
Il y a quelques années, on a découvert qu’on pouvait être troublé·e par le tripotage d’un vieux bout d’aluminium. Popularisé sur YouTube, l’ASMR (Autonomous Sensory Meridian Response, ou « réponse autonome sensorielle culminante ») a contribué à apaiser le cerveau par le son, en amplifiant au micro des bruits aussi quotidiens que celui d’une brosse à cheveux ou du papier bulle.
Des performeuses X anglo-saxonnes comme Bea York ou des studios comme Blush Erotica ont investi ce nouveau filon immersif en nous susurrant dans l’oreillette des propos salaces. Dans ce sillage sont apparus sur nos applis de podcasts des audioguides masturbatoires (Voxxx, Coxxx, Boxxx), des messages vocaux chauds du cul chuchotés dans les écouteurs (Le Son du désir) et des orgasmes auditifs à apprécier d’une seule main (l’application Femtasy). Une manière d’aiguiser dans la moiteur un sens injustement négligé dans l’intimité. Toutes les deux semaines, dans l’une de ses émissions, le podcast Colette se confesse compile de croustillantes anecdotes érotiques : lancé juste avant le premier confinement, il adapte sous forme d’histoires sonores des récits personnels parfois torrides envoyés par des auditeur·rices. « Un auditeur m’a écrit pour me raconter sa rencontre avec sa voisine, qui a viré au porno », se souvient la réalisatrice aux manettes sous le pseudo Colette William.
« Chaque épisode adopte un point de vue différent sur la sexualité : l’écoute en immersion permet à chacun·e de se projeter dans une histoire, de lâcher prise et d’apprendre à se connaître. On peut ainsi s’imaginer faire des choses auxquelles on n’avait pas pensé avant. Par exemple, des auditeur·rices l’ont “fait” dans une télécabine, au ski, après avoir écouté l’épisode intitulé Orgasme en suspens. Un certain nombre d’hommes se sont aussi rendu compte qu’ils voulaient essayer la soumission après la diffusion de l’épisode : Un cadeau pour mon soumis. Il y a des épisodes romantiques, d’autres, plus explicites, du contenu lesbien, hétéro, du hentai (mangas et animations pornos) japonais… » En sus du sien, Colette recommande chaudement les podcasts érotiques du site américain Quinn, lancé par Caroline Spiegel, sœur du fondateur de Snapchat : l’un des épisodes, murmuré d’une voix suave, est narré avec un accent français. À l’intention des Anglo-saxon·nes émoustillé·es par l’attrait des croissants chauds.
Coletteseconfesse.fr
Tryquinn.com