Parler de « mauvais orgasmes » semble relever de l’oxymore. Pourtant, orgasme et réel plaisir ne sont pas toujours synonymes. La recherche s’est mise à analyser le sujet, éclairant un peu plus les mécaniques de la jouissance.
Pour se mettre au courant des recherches les plus fraîches en matière de plaisir sexuel, il est une source fort juteuse. Le Twitter de Sara Chadwick. Derrière ce compte ne se trouve pas une star des réseaux sociaux, mais une postdoctorante en santé publique pour l’Université de Floride Centrale (États-Unis) et l’Université de Victoria (Canada). Quasi quotidiennement, elle partage les dernières études pertinentes en lien avec sa spécialité : les orgasmes. En particulier, une catégorie mal connue, qu’elle est la première à avoir analysée : les « mauvais orgasmes ».
Coercition orgasmique
« Les orgasmes, plaide-t-elle, sont considérés comme une expérience universellement positive. L’idée selon laquelle “bon sexe = orgasme” n’a jamais été remise en cause. Pourtant, les orgasmes ne sont pas toujours synonymes de plaisir et ne sont pas toujours voulus. » Ils peuvent même s’avérer « très mauvais », d’après ses études. Plusieurs paramètres entrent en compte. D’abord, le degré de consentement du rapport (s’il a été « forcé », « concédé » ou pleinement « désiré »). « Car, ajoute Sara Chadwick, les gens pensent que[…]