Six jours après l’attaque du Hamas et le début du siège de Gaza, dont le bilan humain ne cesse de s’alourdir, Hanna Assouline, la fondatrice du mouvement Les Guerrières de la paix, revient pour Causette sur l’impact des derniers jours sur les militantes israéliennes et palestiniennes présentes sur place et sur le rôle clé qu’elles jouent depuis des années dans le processus de paix.
Porter d’une seule voix, celles des femmes israéliennes et palestiniennes. Tel est, aujourd’hui et plus que jamais, la raison d’être d’Hanna Assouline, réalisatrice, militante féministe et fondatrice du mouvement Les Guerrières de la paix, qui œuvre, depuis sa création en France en 2022, à créer des espaces de dialogues apaisés entre les communautés, loin de la mise en opposition des mémoires et des souffrances. Mercredi 4 octobre, trois jours avant l’attaque du Hamas, elle était d’ailleurs, avec d’autres militantes venues du monde entier, en Israël et en Palestine pour soutenir les femmes palestiniennes et israéliennes à l’occasion d’une grande marche pour la paix.
Six jours après l’attaque du Hamas et le début du siège de Gaza, qui a fait 1 200 mort·es du côté israélien et plus de 1 300 du côté palestinien, Hanna Assouline, revient pour Causette sur l’impact des derniers jours sur les militantes et sur le rôle clé qu’elles jouent depuis des années dans le processus de paix. Elle revient aussi sur la responsabilité que nous avons ici, de ne pas attiser la haine, mais de porter au contraire, à notre tour, les voix de celles qui portent la paix. Entretien.
Causette : Six jours après l’attaque du Hamas contre Israël et l’état de siège à Gaza qui a commencé lundi, comment allez-vous ?
Hanna Assouline : On ne va pas très bien pour être honnête. On est toujours dans un état d’inquiétude, de tristesse et de sidération. Actuellement, on essaye d’avoir des nouvelles de nos proches et des femmes qu’on a pu rencontrer là-bas.[…]