Le 9 juin, le Haut Conseil à l’égalité (HCE) publiait sa première évaluation de la politique publique contre les violences conjugales, dénonçant « un véritable système d’impunité ». Alors que chaque année, 125 000 femmes se déclarent victimes, « seuls 52 000 agresseurs conjugaux font l’objet d’une réponse pénale et […] 33 000 l’objet de poursuites judiciaires », estime-t-il. Le même jour, la mission interministérielle d’inspection sur le féminicide de Mérignac recommandait de conditionner certains aménagements de peine à une expertise psychiatrique préalable. Tandis que la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, Dominique Simonnot, alertait, elle, sur les « conditions de vie déplorables des personnes privées de liberté ». De quoi relancer le débat au sein des mouvements féministes, entre les positions anticarcérales des unes et les appels des autres pour plus de fermeté envers les auteurs de viol ou de violences conjugales.
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