Destituée de son poste de cheffe de service des urgences à Laval en décembre, dans un contexte de dissensions avec sa direction, la soignante Caroline Brémaud lance le mouvement des “Gilets blancs” santé pour répondre à “l’effondrement de l’hôpital public et du système de santé” en France.
“Il y a un peu plus d’un an, j’ai eu l’idée de lancer les Gilets blancs de la santé, en écho aux Gilets jaunes, pour dire qu’une mobilisation massive était nécessaire” afin de sauver l’hôpital public et le système de santé français, raconte à Causette l’ex-cheffe de service des urgences de l’hôpital de Laval, Caroline Brémaud. “À l’époque, ça n’avait pas forcément pris. Aujourd’hui, ma destitution en tant que cheffe de service en décembre [attribuée à ses prises de parole pour défendre l’accès aux soins, ndlr] et la prise de conscience collective que les choses s’aggravent font que cette proposition est mieux accueillie”, poursuit celle qui travaille par ailleurs toujours dans ce même service, mais en tant que simple urgentiste.
Son constat est celui d’une large majorité de professionnel·les de santé officiant dans le public : ces dernières années et d’autant plus après l’essorage du personnel durant la pandémie de Covid-19, la crise des urgences et “l’effondrement de l’hôpital public” sont le symptôme d’un manque cruel de moyens financiers et humains alloués à un système de santé à bout de souffle.
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