Elles sont activistes, artistes, politiques… Elles ont une voix et de l’envergure. Elles sont libres de dire ce qu’elles veulent et ça dérange. Les néonazis, en tout cas, qui les ciblent, elles et leurs familles. Bienvenue dans l’affaire des menaces de mort de la « NSU 2.0 ». Un épisode qui inquiète l’Allemagne depuis plusieurs années et qui connaît ces derniers mois une inquiétante accélération.
Par mail, par SMS ou par fax. Au moins soixante-neuf messages menaçants ont été envoyés cet été à une trentaine de personnalités publiques ou politiques de tout bord. Le phénomène concerne, pour le moment, huit régions du pays. Et il n’est pas sûr que ce décompte, fourni par Peter Beuth, le ministre de l’Intérieur de la Hesse, soit exhaustif. Parmi les victimes, Janine Wissler, la vice-patronne du parti de gauche Die Linke, a été plusieurs fois la destinataire de ces messages signés « NSU 2.0 » suivis d’un « Heil Hitler ». NSU, cela fait référence au Parti national socialiste souterrain qui, entre 1998 et 2011, a commis une[…]