Au lendemain de la victoire du “non” au double référendum sur la famille et les femmes, le gouvernement est largement accusé d’avoir mal préparé le terrain pour ce changement de la Constitution, combat de longue date des féministes irlandaises.
Vendredi 8 mars, les Irlandais·es étaient appelé·es à se prononcer, dans le cadre d’un double référendum, sur la modernisation de leur Constitution. Un texte rédigé en 1937, à une époque où l’Église catholique régnait en maître sur la vie institutionnelle et sociale du pays, qui ne reconnaît en tant que “famille” que les couples mariés et impute aux femmes (notamment aux mères) le rôle prioritaire d’assurer les “devoirs domestiques” au sein du foyer. Or, ce référendum, qui devait ouvrir la voie à une réforme constitutionnelle de ces deux points, a vu le “non” l’emporter.
Alors que le taux de participation, particulièrement faible, a atteint 44 %,[…]