Un·e enfant sur huit dans le monde s’est déjà retrouvé·e durant l’année passée confronté·e ou exposé·e à son insu à des images à caractère sexuel, selon une étude écossaise publiée jeudi 27 juin.
Une véritable “pandémie”. Une étude de l’institut Childlight, dépendant de l’université d’Édimbourg (Écosse), publiée ce lundi, révèle qu’un·e enfant sur huit dans le monde (soit 302 millions) s’est retrouvé·e confronté·e, de manière non consentie, à des photos ou vidéos à caractère sexuel en 2023. Cela inclut des prises ou des partages d’images sans l’accord du jeune ou son exposition à des contenus pornographiques. En Europe de l’Ouest, près de 20 % des enfants ont été concerné·es, selon Childlight, une organisation œuvrant pour la sécurité des enfants. L’étude est d’ailleurs présentée comme la première à donner une estimation de l’ampleur mondiale du problème.
Par ailleurs, 12,5 % des enfants dans le monde ont été confronté·es sur Internet à des interactions à caractère sexuel non désirées. L’étude évoque notamment des messages sexuels ou des cas de demandes d’actes sexuels de la part d’adultes et d’autres jeunes. Sont également mentionnés le chantage aux photos intimes et l’utilisation de l’intelligence artificielle pour créer des deepfakes. Un cas est rapporté chaque seconde dans le monde, selon les auteur·rices de l’étude. “C’est une pandémie qui a été cachée trop longtemps”, dénonce ainsi Paul Stanfield, président de Childlight cité dans un communiqué, qui a travaillé pour Interpol et l’Agence de lutte contre la criminalité britannique, la NCA.
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Le phénomène existe “dans chaque pays, grossit de manière exponentielle et nécessite une réponse mondiale”, ajoute-t-il. Pour Stephen Kavanagh, directeur à Interpol, la législation actuelle “a du mal à répondre” à la situation. Fin avril, la NCA a alerté des centaines de milliers de professionnel·les de l’éducation à la suite d’une forte augmentation des cas de “sextorsion” visant des adolescent·es, victimes de chantage après des diffusions de photos intimes sur Internet. Une partie importante de cas concernerait des garçons âgés de 14 à 18 ans, selon cette agence. Le chantage peut être exercé par des groupes criminels organisés à l’étranger, principalement dans des pays d’Afrique de l’Ouest, mais aussi en Asie du Sud-Est, explique la NCA.
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