La cour d’appel de Versailles a annoncé avoir étendu les poursuites visant Patrick Poivre d’Arvor à la plainte pour viol déposée par la journaliste Florence Porcel pour des faits remontant à 2004.
Faire l’entière lumière sur les accusations portées. En décidant d’élargir son instruction aux faits a priori prescrits dénoncés par Florence Porcel, la justice montre qu’elle entend s’emparer du cas Patrick Poivre d’Arvor dans sa globalité. La chambre d’instruction de la cour d’appel de Versailles a ainsi annoncé mercredi 29 juin qu’elle se saisissait, en plus de la plainte de la journaliste et autrice pour une fellation forcée qui aurait été commise en 2009, du rapport sexuel que PPDA lui aurait imposée cinq ans auparavant, en 2004. Une manière de contextualiser les faits de 2009 au regard de ceux de 2004, en quelque sorte.
L’objectif de l’instruction est de « poursuivre sur l’ensemble des faits », avant de trancher sur leur prescription. Elle répond ainsi à la requête de la plaignante, qui avait fait appel pour que les faits prescrits fassent également l’objet d’investigations. Les faits de 2004 avaient été classés sans suite pour prescription lors d’une enquête préliminaire en juin 2021 et n’avaient pas été inclus dans l’information judiciaire menée à Nanterre après une nouvelle plainte déposée par l’autrice de 38 ans en novembre, avec constitution de partie civile.
Dans cette affaire, 23 femmes en plus de Florence Porcel ont témoigné devant la justice, et neuf d’entre elles ont porté plainte pour viol, agression sexuelle ou harcèlement sexuel. Leurs plaintes avaient elles aussi été classées sans suite en juin 2021 en raison de la prescription. En avril 2022, PPDA avait porté plainte contre seize de ses accusatrices pour dénonciation calomnieuse.
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