Les proches de Nathalie Debaillie se battent pour faire reconnaître par la justice les défaillances de l’institution, restée indifférente aux menaces que son ex-compagnon faisait peser sur celle qui avait déposé trois mains courantes et une plainte.
C’est un effroyable cas d’école de l’inertie la plus totale des forces de l’ordre à l’égard d’une femme menacée de mort par son ex-conjoint. Le 27 mai 2019, Nathalie Debaillie, quadragénaire, est enlevée sur le parking de son travail et égorgée par celui qu’elle dénonce au commissariat de Lille depuis des mois, Jérôme Tonneau. Malgré trois mains courantes et une plainte de la victime, la police n’avait mis en place aucune mesure de protection ni remonté la plainte au procureur de la République.
Pour “demander des comptes”, l’avocate de la famille de la défunte, Me Isabelle Steyer, a porté plainte contre l’État pour “fautes lourdes et déni de justice”, a révélé le magazine Elle mercredi 17 janvier. “Dans cette affaire, il y a des dysfonctionnements à tous les niveaux de la procédure, une accumulation de fautes qui est grave et dont la responsabilité est imputable à l’institution”,[…]