Expulsion des squateur·euses, surpopulation carcérale, répression des sans-abris, des exilé·es et des travailleur·euses : alors que les JO approchent à grands pas, les associations réclament 10 millions d’euros pour célébrer sans “piétiner les droits humains”.
Loin de la fête promise par les Jeux olympiques et paralympiques organisés à Paris cet été, les populations les plus précaires et marginalisées sont effacées de la ville par les autorités, dénonce le collectif Le revers de la médaille. Derrière ce nom, 87 associations qui œuvrent au quotidien auprès d’exilé·es, de sans-abris, d’usager·ères de drogues et de travailleur·euses du sexe se sont regroupées depuis octobre. Le collectif a organisé, lundi 25 mars, une conférence de presse pour alerter sur des opérations qui “piétinent les droits humains”.
Fin janvier, la Nuit de la solidarité, recensait à Paris près de 3500 personnes sans solution d’hébergement. Le revers de la médaille formule alors ses inquiétudes dans une lettre ouverte pour inciter les autorités à prendre en charge de manière “concertée les personnes vulnérables”. Quatre mois plus tard, les inquiétudes “ont laissé place au constat” pour Antoine de Clerck, coordinateur du collectif. “Nettoyage social”, “désorganisation totale”, “logiques racistes et xénophobes” : les associations dénoncent avec force une volonté de l’État de faire “place nette” sur les sites, notamment à Paris et en Seine-Saint-Denis (département le plus pauvre de la métropole) où déambuleront touristes et acteur·rices des Jeux, pour en éradiquer la misère au forceps.
Habitant·es de squats expulsé·es
Lors de la conférence de presse, la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNDH) a qualifié de “non-sens politique” les expulsions organisées[…]