Dans le cadre d’un match contre Nantes, le footballeur monégasque a masqué le logo contre l’homophobie floqué sur son maillot. Il sera convoqué le 30 mai prochain devant la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP).
Le footballeur monégasque Mohamed Camara, qui a masqué le logo contre l’homophobie floqué sur son maillot dimanche, lors du match contre Nantes, va devoir s’expliquer le 30 mai prochain devant la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP), a annoncé mercredi soir la LFP. “La commission de discipline décide de convoquer le joueur Mohamed Camara pour sa prochaine séance, qui se tiendra le jeudi 30 mai 2024”, écrit la commission dans un communiqué. Le milieu de terrain malien de Monaco avait collé des “straps” sur le logo contre l’homophobie floqué sur sa poitrine et porté par tous les joueurs, entraîneurs et arbitres dans le cadre d’une campagne de lutte contre l’homophobie pilotée par la LFP à l’occasion de la 34e et dernière journée de Ligue 1. Il n’a pas davantage participé à la photo protocolaire d’avant-match où les deux équipes de Monaco et Nantes posaient devant le slogan symbole de la lutte contre l’homophobie.
La direction du club de la Principauté a présenté ses excuses à la LFP et a évoqué de possibles sanctions qui seront “gérées en interne” contre son joueur, selon les termes du directeur général de Monaco, Thiago Scuro, mardi devant des médias. “Mo [Camara] a fait cela pour des raisons religieuses. C’est un sujet très sensible à tous les niveaux, car nous devons également respecter toutes les religions, a‑t-il ajouté. Mais en tant qu’organisation, nous sommes très tristes de cet épisode et nous souhaitons indiquer clairement que nous ne soutenons pas cela.”
Dénonçant un “comportement inadmissible”, la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, a réclamé “les sanctions les plus fermes” contre le joueur et son club. “Un tel comportement doit faire l’objet des sanctions les plus fermes à la fois contre le joueur mais aussi contre le club qui l’a laissé faire”, a‑t-elle déclaré lundi au micro de RTL. Au Mali, l’affaire a trouvé un écho particulier, des personnalités et de nombreux compatriotes soutenant Mohamed Camara au nom du respect des convictions personnelles et religieuses.
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La Fédération malienne de football a publié un communiqué de soutien au joueur “dans l’exercice de sa liberté d’expression et son corollaire, [celle] de ne pas s’exprimer”, dit-elle. Les joueurs sont des citoyens comme les autres dont les droits fondamentaux doivent être protégés en toutes circonstances”.