Info Causette. Elles ne sont que 2800 en France et leur métier, pourtant essentiel, est méconnu. Les assistantes sociales scolaires, réunies au sein d’un tout jeune collectif – mais massif à l’échelle de la profession – disent aujourd’hui leur ras-le-bol de voir leur travail déconsidéré, au détriment des élèves. Fanny, l’une des membres, nous explique leurs revendications.
Causette : Pourquoi vous être réunies au sein d’un collectif ?
Fanny : C’est né d’un sentiment d’injustice. Lors de son discours de politique générale du 30 janvier, notre Premier ministre, ancien ministre de l’Éducation nationale, a évoqué les champs prioritaires de la santé mentale, du harcèlement scolaire et il a annoncé que les infirmières scolaires allaient être revalorisées parce qu’elles faisaient un travail extraordinaire concernant ces thématiques-là. Ce dont nous avons toutes été très contentes, c’est mérité pour nos collègues infirmières. Mais cela nous a aussi donné un sentiment d’injustice très fort, qui est là depuis plusieurs mois déjà. Ces derniers temps, la question du harcèlement scolaire a été très médiatisée, sans qu’à aucun moment le mot “assistante sociale”[…]