L’humoriste de France Inter, qui a reçu un avertissement pour un sketch où il compare Benyamin Nétanyahou à un “nazi sans prépuce”, entend contester cette sanction en justice.
Après une vive polémique suscitée par une de ses chroniques sur France Inter, Guillaume Meurice a reçu, lundi 6 novembre, un avertissement de Sibyle Veil, la présidente de Radio France, rapporte Le Monde. L’humoriste estime qu’il s’agit “d’une injustice” et indique vouloir porter cette affaire en justice. “Je conteste cette sanction, car je n’ai pas commis de faute et je n’ai fait que mon métier”, a-t-il ajouté au journal du soir.
Le 29 octobre, dans un sketch sur les déguisements à porter pendant Halloween, au cours de l’émission Le Grand Dimanche Soir, Guillaume Meurice mentionne le Premier ministre Benyamin Nétanyahou, qu’il qualifie de “nazi sans prépuce”. Une phrase qui a provoqué une certaine indignation sur les réseaux sociaux, en plein conflit israélo-palestinien. Le 1er novembre, sur X (ancien Twitter), Charline Vanhoenacker, qui dirige le programme satirique, s’est dite “navrée” si certain·es ont été blessé·es. Dans un long texte, diffusé sur l’espace de la médiatrice de Radio France, Adèle Van Reeth, la directrice de France Inter, a dit rejoindre “le malaise” de certain·es auditeur·rices, ajoutant que le choix des mots choisis par l’humoriste lui “semble particulièrement malvenu”.
“Je pratique l’humour, la caricature, la satire politique, et l’outrance en fait partie. Pour moi, la limite, c’est la loi”, a plaidé Guillaume Meurice au Monde. Cible de menaces de mort, ce dernier va également porter plainte pour ces faits. L’émission Le Grand Dimanche Soir, enregistrée en public, s’en passera exceptionnellement ce 12 novembre en raison de ces mêmes menaces.