Rétrograder de la D2 au championnat national pour laisser le budget aux collègues masculins, eux-mêmes évoluant en “troisième division”. C’est la décision jugée injuste et sexiste du président de l’Union sportive Orléans Loiret Football pour son équipe féminine.
Il planait comme un sentiment de froide colère en cet après-midi du dimanche 26 mai, sur la pelouse du stade de la Source, à Orléans (Loiret). De sororité aussi. Devant leurs rivales orléanaises, qui ont refusé de jouer la première minute du match de cette dernière journée de Division 2 féminine, envoyant le ballon en touche, les Strasbourgeoises ont attendu sans broncher. Mieux, au bout de soixante secondes de protestation silencieuse, les leaders du championnat ont passé le ballon aux joueuses à domicile, ouvrant alors véritablement la partie. La scène, peu commune sur les terrains de foot, ressemblait à un cri d’alarme : pour l’équipe féminine de l’Union sportive Orléans Loiret Football (USO), qui avait pris soin de recouvrir de brassards rouges le logo du club affiché sur les manches des maillots, on cherche à la “détruire”.