Quatorze des meilleures joueuses d’échecs françaises prennent la parole dans une tribune, publiée jeudi, pour encourager leurs consœurs à dénoncer les violences sexistes et sexuelles subies, afin que la peur et la culpabilité changent de camp.
« Face à ces violences, nous nous sommes tues trop longtemps. » Jeudi, dans une lettre ouverte publiée sur les réseaux sociaux, 14 des meilleures joueuses d’échecs françaises prennent la parole pour dénoncer « les violences sexistes ou sexuelles, qu’elles soient verbales, écrites ou physiques, perpétrées par des joueurs d’échecs, entraîneurs, arbitres ou dirigeants ». Ces dernières se disent « convaincues » que « ce harcèlement et ces agressions sont encore aujourd’hui l’une des principales raisons de l’arrêt du jeu d’échecs par des femmes et jeunes filles, notamment à l’adolescence ».
Les signataires, parmi lesquelles les pointures et joueuses internationales Mathilde Congiu, Mitra Hejazi et Andreea Navrotescu, prennent la parole pour encourager leurs consœurs « à dénoncer les violences subies », car « la peur et la culpabilité changent de camp ». Elles souhaitent que les auteurs de ces violences « ne puissent plus agir en toute impunité » et que les joueurs, entraîneurs, arbitres, dirigeants et parents « aient conscience de l’ampleur du problème et puissent faire partie de la solution ».
Dans leur lettre, les signataires soulignent que la Fédération Française des Echecs (FFE) a mis en place des ressources disponibles sur leur site, ainsi qu’une procédure de signalement au Ministère des Sports accessible via le site de l’association Colosse aux pieds d’argile, qui accompagne les victimes dans le milieu sportif et éducatif. La FFE a d’ailleurs apporté son « soutien total » à la tribune sur Twitter, affirmant se tenir ux côtés des victimes et témoins de violences sexistes et sexuelles. « À toute personne ayant subi des violences sexistes ou sexuelles, nous voulons dire : tu n’es pas seule. On te croit. Nous serons là pour toi », concluent les 14 joueuses.